Vendre des bulles,
pas du vent

La couverture est un élégant
amuse-papilles
Décidément, ce novembre est
jubilatoire. Car, si les œnologues se prennent presque
toujours au sérieux, ici, ce sont les lecteurs que
les auteurs prennent au sérieux. C'est-à-dire
que chaque ligne, chaque image, chaque pensée appellent
immédiatement un sourire, une réfléxion.
On déguste tout son saoul.

Vous remarquerez la différence
Même si vous n’êtes
pas un adepte du champagne, vous allez aimer cet opuscule.
D’abord sa présentation. : la couverture est
un élégant amuse-papilles. Puis le ton est
donné dans la préface de Thierry Gasco : «
ces trains de bulles qui s élèvent sans cesse
dans le verre pour venir terminer leur vie en surface, offrant
au dégustateur les arômes qu’elles ont
su cueillir et glaner lors de leur ascension, avant de mourir
pour céder leur place à d’autres ».

Parfums hélicoïdaux
Et très vite, on s’aperçoit
que l’on plus rien à redouter de l’inquiétante
annonce publicitaire : « l’expertise d’un
homme et d’une femme de science ». Ces deux-là
ne sont pas des experts, ce sont des as ! Et leur science,
c’est de savoir nous faire saliver d’un bout
à l’autre ; d’ailleurs, ce n’est
plus de la science, c’est de l’art.
Bref, régalez-vous, régalez les autres !.
Découverte
de la dégustation du Champagne* : art, science et
plaisir – Carine Herbin et Joël Rochard –
la Revue des Œnologues – 55 euros quand même
(port compris en France métropolitaine), mais cela
vaut la peine.
* Curieusement, le « c » de
champagne est ici capitalisé, à l’encontre
des règles typographiques.
Sylvain HAIBON